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Photo du rédacteurRémi RICHER

En quoi la sociologie des organisations diffère-t-elle dans le Nouvel Age ?


L’Ancien Age était caractérisé par le système féodal, hiérarchique et subsidiaire. En 1448, l’invention de l’imprimerie a commencé à mettre à mal ce système. La radio, la télévision, puis l’Internet, et le web ont accéléré cette transformation du système féodal au cours du 20ème siècle. L’information ne circule plus uniquement verticalement, et géographiquement, mais également de manière matricielle, indépendamment du lieu et de la distance. La circulation de l’information rend les citoyens plus autonomes, plus informés, plus éduqués, et leur donne une autorité sapientiale, donc du pouvoir.


C’est pourquoi le pouvoir n’est plus seulement hiérarchique, mais il est également sapiential, grâce à la connaissance diffusée et disponible en dehors de toute hiérarchie. Toutefois, cette disponibilité de l’information et du savoir en tout lieu et toute classe sociale, nécessite un changement de paradigme concernant la confiance, la mobilité, l’intelligence, et la communication.


La confiance ne doit plus être aveugle dans une seule source d’information et de savoir. Dans le système hiérarchique, on est censé croire aveuglément en la parole du chef, qui est unique. Dans le système matriciel, l’information peut provenir d’innombrables sources différentes, et toutes les sources ne se valent pas, et ne sont pas nécessairement dignes de confiance. Ce qui implique de développer une nouvelle faculté qui est le discernement, à savoir la faculté d’évaluer avec pertinence la confiance que l’on peut accorder à une source d’information.


Grâce à la circulation de l’information transcendant les frontières et les classes sociales, la mobilité devient plus importante, aussi bien géographique, que fonctionnelle, ou même privée. Ainsi, il est possible de trouver un travail dans un autre lieu que celui où on habite, il est possible de postuler à un poste qui n’est pas exactement le même que celui qu’on occupe actuellement, et il est possible de partir en vacances un peu partout dans le monde. Il est également possible de travailler dans des organisations distribuées sur différents sites à travers le monde, en travaillant à distance et en effectuant des déplacements ponctuels ou réguliers. Cela renforce la diversité des équipes, la rencontre avec d’autres peuples et d’autres cultures, et l’organisation matricielle.


La disponibilité d’un grand nombre de sources et d’informations différentes nécessite une plus grande intelligence pour pouvoir traiter une telle quantité d’informations, parfois contradictoires, parfois fausses, parfois incomplètes, et souvent inutilisables directement. Dans le cadre de l’autorité hiérarchique, l’employé est habitué à faire ce que le chef lui dit, exactement comme il lui dit de le faire. Mais dans l’organisation matricielle, l’employé doit chercher l’information, et la traiter pour concevoir une solution spécifiquement adaptée et pertinente pour le cas, toujours particulier, de la problématique qu’il cherche à résoudre dans le cadre d’une organisation toujours spécifique, car l’organisation matricielle n’est pas standardisée, chaque organisation est différente. Cela implique une plus grande proactivité, une plus grande curiosité, et surtout une plus grande capacité de résolution de problèmes de manière autonome.


L’organisation matricielle implique une organisation distribuée avec un réseau de contributeurs dispersés géographiquement et fonctionnellement. Cela implique de travailler en réseau et nécessite un plus grand effort de coordination. Cette coordination ne peut être efficace qu’avec un haut niveau de partage d’informations et donc de communication. Par communication, je n’entends pas les grandes campagnes de communications institutionnelles top down. J’entends une communication effective et signifiante entre les membres d’une équipe distribuée, et également une communication riche et régulière avec son chef hiérarchique. Car l’organisation matricielle n’abolit pas la hiérarchie, malgré les apparences. En réalité, l’employé appartient toujours à une hiérarchie, avec un chef direct, mais il travaille sur des chaînes de valeur ou sur des projets matriciels. Il apparaît alors une difficulté propre à l’organisation matricielle, qui est que le chef direct ne sait pas forcément très précisément ce que l’employé accomplit dans le cadre d’une chaîne de valeur ou d’un projet matriciel. L’employé est en contact au jour le jour avec des collègues ou des clients appartenant à d’autres hiérarchies dans d’autres lieux, tandis que le chef direct n’est pas forcément en contact régulier avec ces personnes. Cela implique une grande autonomie dans le travail quotidien, mais aussi la nécessité de communiquer avec son chef direct pour l’informer du contenu, de la complexité, des difficultés, et de la charge de travail que représentent les opérations réalisées dans le réseau matriciel.


Dans ce nouveau cadre organisationnel, l’autorité hiérarchique s’exerce plus difficilement, car elle est en compétition avec l’autorité sapientiale, et l’aura de l’expert se diffuse bien au-delà des frontières de l’unité organisationnelle à laquelle il appartient. C’est pourquoi le chef hiérarchique doit lui aussi évoluer et appuyer son autorité non pas sur l’ancien paradigme du chef omniscient et omnipotent, le Dieu de la Bible, mais plutôt sur la confiance, la mobilité, l’intelligence, et la communication. Car le nouveau manager doit faire confiance par la force des choses, du fait qu’il ne peut contrôler au jour le jour le contenu du travail des employés impliqués dans des opérations matricielles. Il doit aussi être mobile, c’est-à-dire qu’il doit faire l’effort de s’intéresser à des sujets qui ne font pas nécessairement partie de sa formation, et qu’il doit aussi faire l’effort de se déplacer dans les autres sites pour aller à la rencontre des autres unités organisationnelles impliquées dans les chaînes de valeurs ou dans les projets. De plus, le manager doit faire preuve d’intelligence, c’est-à-dire qu’il doit prendre en compte de nombreuses informations provenant de sources différentes pour pouvoir réaliser des actes managériaux, comme par exemple l’évaluation de ses employés. Comment réaliser une évaluation pertinente si on ne sait pas exactement ce que fait au jour le jour un employé de son service ? Pour cela, il est nécessaire de communiquer régulièrement avec ses employés même s’ils parlent de sujets que l’on ne maîtrise pas, et il est également nécessaire de communiquer avec les autres managers dont les unités organisationnelles contribuent à la chaîne de valeur ou au projet. Mais ce faisant, il faut vraiment avoir de l’intelligence, car il est nécessaire de faire la part des choses entre ce que dit une source d’information, et ce que dit une autre source d’information. Car bien souvent, les avis multiples ne sont pas forcément convergents, et il peut y avoir parfois des anomalies ou des contradictions. Et il faut toujours avoir à l’esprit que les gens mentent toujours plus ou moins, et pour des motifs qui leur sont propres, qu’ils soient d’ordre affectifs, ou politiques, ou économiques.


Quels liens entre la sociologie des organisations et la Religion de Cristal ?

L’organisation matricielle est une conséquence de la Carte de l’Ame proposée par la Religion de Cristal. L’Ame est invisible, immatérielle, et est constituée de liens, de relations, d’informations, de pensées, de visions, d’images, de symboles. L’Ame du Monde est matérialisée par le Soleil, et l’Ame individuelle est matérialisée par l’Aura qui enveloppe le corps physique. L’Ame est lumière, elle est aussi ce que les Anciens appelaient le Logos. Le Soleil, Ame du Monde, brille pour tous de manière transverse, tandis que le Subconscient, le Territoire, est hiérarchique, et a une forme pyramidale.


Ainsi, l’individu vit sur un Territoire, lequel est animé par un Subconscient du Territoire, de forme pyramidale, avec une organisation hiérarchique. Ce Subconscient gère les besoins matériels des individus, c’est en quelque sorte la Maison, le Foyer, le Pays. Mais l’individu est relié à d’autres personnes par le moyen de son Ame, et l’Ame est transverse, elle transcende les territoires. L’Ame individuelle est reliée à d’autres Ames individuelles via l’Ame du Monde, et cette Ame du Monde peut aussi la relier à des Dieux Cosmiques.


Dans l’Ancien Age, l’Histoire parcourait les secteurs du Subconscient, c’est pourquoi les Ames n’étaient pas très développées, et étaient fortement localisées sur un Territoire. Les gens voyageaient très peu, ils étaient très peu mobiles, et par conséquent ne développaient des relations qu’à l’intérieur d’un Territoire très restreint. Et ces relations étaient très fortement hiérarchisées. Dans le Nouvel Age, l’Histoire parcourt un nouveau secteur que j’appelle le Premier Age du Cœur. C’est un secteur qui se trouve sur le plan psychique, et qui a pour effet de développer et amplifier l’Ame individuelle, et l’Ame du Monde. C’est pourquoi de nos jours, les gens peuvent se déplacer beaucoup plus facilement, peuvent connaître des personnes qui se trouvent à l’extérieur du Territoire, en n’importe quel endroit du Monde, et ainsi nouer des relations avec un réseau de connaissances distribuées transcendant les frontières et les classes sociales.


Toutefois, les Territoires n’ont pas disparu pour autant. La base de l’organisation sociale reste localisée et hiérarchique, mais avec une Ame, c’est-à-dire un réseau de relations qui s’étend bien au-delà du Territoire. C’est pourquoi, de nos jours, les pays et les entreprises qui réussissent bien, sont les pays et les entreprises qui ont une bonne organisation territoriale hiérarchique, autrement dit une bonne fonction publique ou un bon management hiérarchique, c’est-à-dire un bon Subconscient, et en même temps une économie et une culture ouverte sur le Monde, avec une Ame, c’est-à-dire un réseau de relations et de liens, qui s’étend bien au-delà de son Territoire, et pourquoi pas à l’ensemble de la planète.

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